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LA FOIRE AUX QUESTIONS DE L’IMMATERIEL

Les réponses à toutes vos questions…

Est-ce que les ressources immatérielles concernent uniquement les activités de service ou concernent-elles aussi les activités industrielles ?
Les ressources immatérielles concernent tant les activités de services (privées ou publiques) que les activités industrielles. Elles concernent, d’ailleurs, également, les activités agricoles, les activités administratives ainsi que les activités régaliennes de l’Etat (Police, Justice, Défense Nationale).
Est-ce que les ressources immatérielles sont vouées à remplacer les ressources matérielles dans la production de biens et de services ?
Non ! Dans la mesure où il y aura toujours une dimension matérielle à la production de biens et de services ; il n’existe pas de service sans utilisation de biens.

Oui, de manière relative ! Dans la mesure où les ressources immatérielles occupent une place relative de plus en plus grande dans la production de biens et de services, en lien avec l’évolution de la qualité des biens et à la pertinence de leur usage, d’un côté, en lien avec la dimension relationnelle croissante des services qui fonde, en particulier, leur personnalisation et leur qualité.

Dans cette double perspective, les activités économiques peuvent s’inscrire dans des dynamiques conduisant à réaliser des économies de matière tout en augmentant la pertinence de l’usage des biens et les effets utiles des services ; un « effet ciseau » en quelque sorte.

Existe-t-il un référentiel d’évaluation unique des ressources immatérielles ?

Non ! Il en existe plusieurs dont celui proposé par l’organisme professionnel des experts comptables, ou ceux des organismes internationaux privés (2IRC…) comme publics (OCDE ; Communauté Européenne). Tous intègrent dix catégories ; la différence relevant des critères de présentation de ces catégories et les critères de définition des thématiques au nombre très variable.

Notre référentiel repose sur dix catégories et comporte plusieurs originalités. Il stabilise, notamment, vingt-six thématiques ; propose des titres et une approche orientés vers l’action de développement des entreprises.

Le digital ou le numérique constituent-ils en soi une ressource immatérielle ?
Non ! L’usage d’équipements numériques comme le traitement de données ou d’informations digitalisées relèvent de dynamiques mesurables et dénombrables. La quantité de données, leur vitesse de traitement, la puissance des moteurs de recherche… relèvent de dimensions tangibles et sont à ce titre des ressources matérielles.

Par contre, la pertinence des informations vis-à-vis de l’action à engager ; la pertinence des systèmes d’information comme celle de la circulation de l’information qui sont amenés à articuler dans l’usage des informations digitalisées et des informations analogiques, relèvent de ressources non tangibles et à ce titre immatérielles.

Dans le domaine de l’immatériel, existe-t-il une différence entre les notions de ressource immatérielle, d’actif immatériel, de capital immatériel, de patrimoine immatériel ?

Oui ! Les ressources immatérielles ne sont pas toujours mobilisées dans l’activité de l’entreprise ; elles peuvent ne pas être activées et rester à l’état latent. Par exemple, les connaissances qu’ont certains collaborateurs des attentes des clients ne remontent pas mécaniquement dans l’organisation et ne sont pas toujours mobilisées afin de faire évoluer la pertinence de l’offre de l’entreprise. Une distinction doit être, ainsi, introduite entre ressources immatérielles et actifs immatériels.

Par ailleurs, des ressources immatérielles peuvent s’accumuler dans le territoire dans lequel agit une entreprise ; par exemple des connaissances accumulées par des réseaux d’acteurs. Elles constituent un patrimoine immatériel, sans que ce dernier serve, même partiellement, la dynamique des entreprises du territoire. Pour contribuer au capital de ces entreprises, encore faut-il que ces ressources soient identifiées et mobilisées par elles. Cela exige que ces entreprises s’engagent dans la dynamique du réseau. La qualité de leur engagement conditionne leur capacité à transformer certaines de ces ressources en actifs et à accroitre leur capital.
En agissant ainsi, les entreprises contribuent à développer le patrimoine immatériel du territoire. Ce lien entre patrimoine et capital est un facteur décisif de l’ancrage territorial des entreprises, un vecteur d’attractivité de ces territoires.

La notion de capital immatériel relève, quant au fond, d’un abus de langage dans la mesure où les processus de valorisation du capital associent, toujours, intrinsèquement les ressources immatérielles et les ressources matérielles. L’expression permet, cependant d’attirer l’attention sur le caractère stratégique de certaines ressources immatérielles et des initiatives qui permettent de les activer.

La foire aux questions est amenée à être enrichie au fur et à mesure. N’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions via le formulaire de contact !